Les autoroutes de la mer – Une note de l’Observatoire EuroMed

La cohésion économique, sociale et territoriale fait partie des principaux objectifs de l’Union européenne (UE). Puisque la cohésion de l’UE est mise à dure épreuve par la crise migratoire, la Commission a vu dans le développement des infrastructures l’un des leviers clés pour la relance de son économie et le processus d’intégration européenne. Les infrastructures et les transports peuvent en effet contribuer à l’unification d’une région à la fois locale et mondiale : la Méditerranée.

Le 21 janvier 2016, l’approbation du décret de Réorganisation, rationalisation et simplification des autorités portuaires a accordé à la Méditerranée un rôle central dans la nouvelle planification par le Gouvernement italien de la politique des infrastructures. Il s’agit d’une mesure qui s’inscrit dans le cadre des actions entreprises par le ministre des Infrastructures et de Transports, Graziano Delrio, afin que l’Italie puisse devenir l’embarcadère de l’Europe dans la Méditerranée2. Si le Système Mer, d’un côté, constitue l’une des ressources principales de l’Italie qui est traversée par quatre couloirs ferroviaires transeuropéens, il représente de l’autre côté une occasion nouvelle pour les socialistes et démocrates européens de remettre l’économie au centre du projet de l’Euro-Méditerranée ainsi que d’une politique durable des Autoroutes de la Mer. La Méditerranée est traversée par environ 20% du trafic maritime mondial ; ce pourcentage est destiné à s’amplifier non seulement grâce au doublement du canal de Suez, mais aussi en vertu des échanges intenses qui s’inscrivent dans la dynamique des pays qui entourent la Méditerranée.

Voici les principales raisons de la nouvelle planification portuaire du Gouvernement italien dans le cadre d’une programmation des infrastructures, programmation dont l’ambition est de réaliser un espace unique européen des transports.