Au cours de ce dernier débat du jeudi 2 mai, Frans Timmermans s’est imposé comme un candidat présidentiable, loin de l’image de « technocrate » qui lui est souvent attribuée.
En matière économique, alors que les libéraux continuent de soutenir des mesures d’austérité budgétaire, Timmermans défend un nouveau modèle économique plus social et respectueux des citoyens. Souhaitant en priorité redonner des perspectives aux classes moyennes, il propose la mise en place d’un revenu minimum généralisé. Il rappelle que la priorité doit être accordée à une plus grande justice sociale, et à une politique fiscale plus rigoureuse pour les multinationales.
Sur le plan écologique, Timmermans n’a cessé de rappeler l’importance des enjeux qui guideront l’action du futur président de la Commission européenne. Il estime que l’Europe doit renforcer sa législation en faveur de la transition énergétique, comme elle l’a déjà fait grâce à sa « Stratégie européenne sur les matières plastiques ».
En matière de sécurité, Timmermans se détache de ses adversaires en émettant plus de réserves à l’égard du projet d’armée européenne. Il conditionne en effet la réussite de ce « vieux rêve » à notre capacité collective à définir une politique étrangère commune.
Sur l’avenir de l’Europe, Frans Timmermans apparaît confiant et a rappelé l’importance de rebâtir une Union plus proche et à l’écoute de ses citoyens. Voyant dans la démocratisation et dans la transparence des institutions le seul rempart à l’adversité populiste, Timmermans n’a cessé de défendre le potentiel de l’Union pour lutter contre les grands défis de notre époque.