La montée des populismes en Europe se fait constamment plus évidente. Au-delà des partis radicaux déjà en en place dans quelques États européens, de nombreux partis d’extrêmes droites se rapprochent, partout en Europe, des portes du pouvoir, comme en Autriche, en France, au Danemark, en Italie, en Suède, etc. Une instrumentalisation populiste des discours de certains gouvernements s’est également fait jour, comme en Pologne ou en Slovaquie, où les rhétoriques démagogues sont assumées. Ce phénomène s’accompagne par ailleurs d’une prolifération des discours radicaux, qu’ils soient eurosceptiques, xénophobes ou encore anti-systèmes.
Joël Le Déroff propose ici une analyse électorale circonscrite au cas français pour étudier l’enracinement territorial du Front Nationale n 2015, notamment dans le département du Maine-et-Loire. L’auteur met à jour la coexistence de deux logiques d’expansion territoriale du Front National, renforcées de manière différente lors des deux élections de 2015, et cependant non-combinées par le parti. Outre la réalisation d’une étude électorale ciblée sur un territoire précis, révélateur des logiques à l’oeuvre, Joël Le Déroff invite à une généralisation de ce type d’études, engageant la gauche européenne à élargir son spectre d’analyse dans l’explication des mécanismes sociaux et territoriaux à l’oeuvre dans l’ascension des populismes.
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Illustration : Répartition des votes “Front National” dans le département du Maine-et-Loire lors des élections régionales de 2015 (source : Ministère de l’Intérieur)