Alors que les sondages placent la liste de Raphaël Glucksmann à 4,5 % des intentions de vote, le co-fondateur du mouvement Place Publique reste positif. Après avoir présenté son programme le lundi 6 mai dernier, le leader de la liste « Envie d’Europe » assure qu’ils seront « la surprise de cette élection », ce qui est crédible vu l’enthousiasme et l’intérêt générés par la campagne socialiste.
Cet optimisme croissant naît du réel projet que propose la gauche pour l’Europe. « Envie d’Europe » étant en effet la seule liste à promouvoir l’Europe, le social et l’écologie. Elle ouvre de nouvelles perspectives et une vraie « rupture avec l’idéologie du libre-échange » selon Raphaël Glucksmann.
Le programme est fort, et les propositions innovantes et solides, surtout sur le plan écologique. Les candidats veulent en effet créer un « grand plan européen de rénovation thermique des logements » et « sortir les dépenses vertes de la règle des 3 % de déficit en faisant valoir un principe d’exception ». Ils proposent également la création d’un « pacte finance – climat – biodiversité » en mobilisant jusqu’à 400 milliards d’euros par an, dont 60 milliards pour la France. L’ambition du plan étant de permettre de diviser par deux les émissions de CO2 d’ici à 2030, et de diminuer de 500 à 1000 euros par an les factures de chauffage de chaque ménage en France.
« Envie d’Europe » rassemble également les soutiens de la part d’importantes personnalités du PS, comme Christiane Taubira, venue soutenir le candidat tête de liste au meeting de Rouen le 15 mai. Figure respectée de la gauche, elle est accueillie comme un espoir de « la refondation » de la gauche à laquelle aspirent le PS et Place Publique. « Notre liste est l’embryon de ce qui va reconstituer la gauche dans les années qui viennent », espère Raphaël Glucksmann.
Il reste désormais 10 jours pour convaincre, 10 jours pendant lesquels les candidats d’« Envie d’Europe » tenteront de convaincre par leur programme ambitieux, en espérant que les électeurs seront sensibles aux thématiques environnementales et en croyant plus fort que jamais au retour de la gauche.